Histoire et origines du tatouage

AuteurPar la rédaction
Mis en ligne Mars 2012
Dossier Les tatouages
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Le tatouage durant l’Holocauste
Le tatouage durant l'Holocauste

Durant la deuxième Guerre mondiale, les juifs étaient tenus dans des camps de concentrations et pour que les juifs eux-mêmes et les soldats puissent identifier les prisonniers, leurs avant-bras étaient tatoués de leur numéro matricule.

Devenez incollables sur les origines du tatouage et ses différentes fonctions au cours de l’Histoire

Le prince Mate Oumo de l’ïle Noukahiva
Le prince Mate Oumo de l'ïle Noukahiva

Sans pouvoir lui donner une date précise, le tatouage fait néanmoins partie de ces pratiques ancestrales héritées de bien des cultures d’origines aborigènes. Si nous ne pouvons affirmer que Tahiti est le berceau du tatouage, l’on pourra cependant admettre que Tahiti eut abrité ces fameux peuples aborigènes détenteurs des secrets et des origines du tatouage.

De même que l’étymologie du mot "tatouage" qui découle de l’expression tahitienne "TA-ATOUAS" tend à confirmer cette assertion. Une expression scindée en 2 parties avec les mots "TA" dont la traduction apparente serait "dessin" et "ATOUAS" qui se traduit par "esprit". Cette décortication en dit long sur la nature et la signification du tatouage...

Cependant, il est possible de retracer -mais avec une certaine approximation- l’histoire du tatouage à travers les Âges et particulièrement grâce aux civilisations aborigènes des quatre coins du globe ayant fait du tatouage un mode vie social et de pensée.

Une approximation qui place par ailleurs l’origine du tatouage à près de 2.000 ans Av.J.-C. Nous serions tentés de dire que cette histoire des tatouages a commencé il y’a 40.000 ans en même temps que les civilisations aborigènes mais nous nous en tiendrons uniquement aux faits historiquement "retraçables".

Le tatouage du soldat romain antique
Le tatouage du soldat romain antique

En outre, dès l’Antiquité, la pratique du tatouage a été constaté au niveau du Moyen Empire égyptien d’après les marques trouvées sur les momies de musiciennes et de danseuses. Certaines tribus indiennes d’Amérique avait également fait de cette pratique un mode de vie à l’instar des Mayas d’Amérique du Sud pré-colombienne.

Au niveau des civilisations grecques et romaines, la pratique du tatouage fut aussi monnaie courante, notamment pour le marquage et l’identification des esclaves, en particulier chez les esclavagistes d’Amérique, d’Orient et d’Afrique.

Ainsi, à travers toutes les époques et en tous lieux, le tatouage, lorsqu’il est pratiqué, servait essentiellement à une hiérarchisation sociale des individus.

Dans les peuples pratiquant l’esclavagisme, les esclaves, les prisonniers et les bagnards furent les principaux concernés. Outre les grecs et les romains, l’exemple Nazi des déportés sur les camps de concentration qui étaient tatoués peut démontrer une symbolique plus profonde : celle de la désormais non-appartenance des personnes tatouées à un groupe d’individus particulier.

Le tatouage durant l’Holocauste
Le tatouage durant l'Holocauste

Dans le milieu marin, le tatouage ciblait surtout les corsaires, les pirates et les bourgeois commandeurs.

Dans les sociétés aborigènes, le tatouage avait pour rôle d’affirmer les appartenances familiales et tribales.

Dans les sociétés orientales, le tatouage était relié à une symbolique religieuse, magique ou ornementale, notamment au Japon avec les samouraïs et leurs légendaires tatouages corporels - les yakuza de nos jours - mais aussi en Birmanie et en Afrique du nord pour les peuples berbères.

De nos jours, si le tatouage porte encore son lot de stigmates pour les messages extrêmes qu’il véhicule parfois, il est devenu une pratique de mode courante souvent destinée à un besoin d’esthétisme corporel et en même temps doué d’une signification qui reste personnelle et propre à chaque individu ayant fait le choix d’en avoir un.

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De retour de leurs voyages lointains, les explorateurs découvrirent avec stupeur les tatouages impressionnants des chefs de tribus des coins reculés du globe.

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Dans la Rome Antique, les soldats et centurions de l’armée se faisaient tatouer soit le nom du général sous lequel ils servaient : ici, les initiales "SPQR" pour Senatus Populus Que Romanus qui est le symbole de République.